Ce roman pas comme les autres a une histoire exceptionnelle : en quelques mois, il a fait d’un auteur inconnu un véritable phénomène d’édition, le coup de cœur de l’Amérique. Durant la Grande Dépression, dans les années 1930, les trains des petits cirques ambulants sillonnent les États-Unis. Jacob Jankowski, orphelin sans le sou, saute à bord de celui des frères Benzini et de leur ” plus grand spectacle du monde “. Embauché comme soigneur, il va découvrir l’envers sordide du décor. Tous, hommes et bêtes, sont pareillement exploités, maltraités. Sara Gruen fait revivre avec un incroyable talent cet univers de paillettes et de misère qui unit Jacob, Marlène la belle écuyère, et Rosie, l’éléphante que nul jusqu’alors n’a pu dresser, dans un improbable trio. Plus qu’un simple roman sur le cirque, De l’eau pour les éléphants est l’histoire bouleversante de deux êtres perdus dans un monde dur et violent où l’amour est un luxe.
Mon avis :
Agréablement surprise par ce livre je dois dire. Le cirque n’était pourtant pas un sujet qui m’intéressait de prime abord. J’ai beaucoup appris et me suis laissée envoûter par cet univers où les apparences pailletées cachent souvent une réalité bien plus cruelle.
L’auteur a su recréer l’atmosphère que devaient dégager ces cirques ambulants des années 30, ainsi que tout l’envers du décor. Le lecteur n’a plus qu’à fermer les yeux et se laisser porter par son imagination. Les mots rendent presque palpables personnages et décors.
Les personnages sont attachants et singuliers. Le narrateur, Jacob, qui a maintenant 90 ou 93 ans (dixit le monsieur !) est attendrissant. Farouchement accroché à la vie et bien décidé à le faire savoir, il n’a pas sa langue dans sa poche..et ça tombe bien car lorsqu’il s’agit d’évoquer son passé il est intarissable. L’évocation de ses souvenirs, qui ressurgissent suite à la venue d’un cirque à proximité, se mêle à sa vie actuelle, en maison de retraite. Sa vision de la vieillesse, ses envies, ses contrariétés, la vie en maison de retraite..autant de détails qui ont fait déborder mon cœur de tendresse.
L’auteur s’est beaucoup documentée et a truffé son roman d’anecdotes réelles ou tirées de légendes (ce qu’elle explique à la fin du livre). Ce n’est pas une simple fiction et ceux qui aiment apprendre des choses seront donc comblés. Quand vous tournerez la dernière page de ce roman, il est fort probable que votre esprit soit encore avec Jacob, sillonnant les villes des États-Unis en compagnie de l’escadron volant..
Ah, j’oubliais. Une information, et pas des moindres, le livre va être adapté au cinéma (sortie prévue en mai 2011) !! Voici la BA..
Personnellement je ne voyais pas Reese Witherspoon dans le rôle de Marlène mais pourquoi pas ! En revanche, Christoph Waltz est parfait pour jouer August, personnage insaisissable et ambivalent. Première impression après visionnage : je vais adorer ! Et vous ?
GRUEN Sara, De l’eau pour les éléphants, Paris, Albin Michel, 2007, 402 p.
L’histoire d’un braqueur sans arme dont la victime est elle-même une braqueuse, armée. Deux kidnappeurs amateurs qui enlèvent une adolescente suicidaire. Deux chanteurs qui parlent d’un tube volé. Cinq septuagénaires qui se retrouvent pour un dernier coup…
Mon avis :
Génial ! Pourquoi ?
Une réalisation aux petits oignons. Tout d’abord, un noir et blanc qui sied parfaitement à l’ambiance du film. Ensuite, je salue l’idée des saynètes qui racontent des histoires différentes mais où les personnages vont se croiser sans même le savoir.
Et puis il y a les dialogues, savoureux, et sublimés par le jeu des acteurs.
Sans oublier la BO qui vient compléter à merveille le thème du film et sa mise en scène. Du burlesque, de l’humour, de l’absurde, de la fantaisie, de l’émotion..une belle réussite !
On ne peut s’empêcher de s’attendrir mais aussi de rire face à ces personnages qui se prétendent gangsters et qui n’en ont pas, ou plus la carrure.
Mon petit coup de cœur : l’histoire des deux kidnappeurs.
En 1940, une petite troupe de prisonniers décide de s’évader d’un camp de travail sibérien.
Pour ces hommes venus de tous les horizons, s’échapper de cet enfer ne sera que le début de l’aventure…
Ensemble, ils vont parcourir plus de 10 000 kilomètres, à travers la toundra sibérienne glacée, traversant les plaines de Mongolie, les fournaises du désert de Gobi puis les sommets de l’Himalaya pour franchir la Grande Muraille de Chine.
Certains s’arrêteront en chemin, d’autres ne survivront pas aux épreuves. L’Inde – alors sous contrôle anglais – est le but ultime.
Mais la route est longue, les rencontres risquées, les conditions physiques épouvantables, et chacun a ses secrets…
Mon avis :
Quelques longueurs et un peu déçue car je ne me suis pas sentie transportée par ce voyage épique. Je pensais à tord qu’il me prendrait aux tripes. Je ne saurais dire ce qui manque à ce film mais je ne suis pas convaincue à 100%. Peut être que l’un d’entre vous pourra me le dire..
Néanmoins, Les chemins de liberté reste une belle aventure humaine inspiré d’une histoire vraie (ou pas ?) , qui nous transporte dans des décors sublimes où l’homme doit faire face à ses limites, autant physiques que psychologiques. La volonté de vivre, le désir de liberté, l’amitié, l’entre-aide..autant de valeurs portées par ce film et qui vous toucheront forcément. Parce que seul nous ne sommes rien et qu’il vaut la peine de se battre pour être libre.
Un beau film, qui plaira à tous les amoureux des grands espaces, et surtout une ode à la liberté.
Du même réalisateur (et très réussis qui plus est) :
Master and Commander
The Truman Show
Dead Poets Society
Pour ceux que ça intéresse voici les références du livre dont est tiré le film (sachez tout de même que la véracité des propos contenus dans cet ouvrage est très controversée) :
SLAVOMIR Rawicz, A marche forcée: à pied du Cercle polaire à l’Himalaya (1941-1942), Phébus, 2002, 304 p.
D’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D’apparence fragile, incapable de s’exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d’affronter ses peurs avec l’aide d’un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l’Allemagne nazie.
Mon avis :
Oui oui oui et oui !! Allez voir ce film je vous en conjure. Vous trouvez que j’en fais de trop ? Bon peut être un peu mais ce film a tout d’un grand : son histoire, ses acteurs, sa réalisation, tout est réussi.
Il est bon de savourer un film exempt de violence, de cascades, effets en tout genre et qui est porté à bout de bras par des acteurs épatants.
En résumé, pourquoi aller voir ce film :
- l’aspect historique et véridique
- l‘interprétation de qualité
- la réalisation et le scénario qui, en toute simplicité, arrivent à passionner le spectateur
A Londres, le policier Nicholas Angel est le meilleur de son équipe. Tellement bon qu’il fait passer ses collègues pour de simples gardiens de la paix. Le chef de la brigade décide donc de le « promouvoir » dans le petit village de Sandford, où il ne se passe rien. Aux côtés du policier local Danny Butterman qui rêve de devenir Mel Gibson, Nicholas règle quelques contraventions sans grand intérêt. Une série de crimes étranges va le remettre dans l’action…
Mon avis :
Génialissime ! Du délire en boîte. Un film qui mélange plusieurs genres à la fois et qui remplit son objectif à merveille. Divertissement garanti. .
Les dialogues, le scénario riche en rebondissements, la qualité du jeu des acteurs en font un film culte pour moi.
Oh et puis si les mimiques de Nick Frost vous font toujours mourir de rire regardez-le vous serez servis !
Vous aimez l’humour anglais, les films d’action/policiers, les parodies de films..Hot Fuzz est pour vous !
Tout va pour le mieux pour Samuel et Nadia : lui est bientôt infirmier et elle, attend son premier enfant. Mais tout bascule lorsque Nadia se fait kidnapper sous l’oeil impuissant de Samuel. A son réveil, son portable retentit : il a trois heures pour sortir de l’hôpital dans lequel il travaille un homme sous surveillance policière. Le destin de Samuel est désormais lié à celui de Sartet, une figure du banditisme activement recherchée par tous les services de police. S’il veut revoir sa femme vivante, Samuel doit faire vite…
Mon avis :
Encore un bon film policier français ! Merci Fred !
Allez le voir sans hésitation vous ne serez pas déçus (enfin j’espère). En tout cas pour ma part, je ne me suis pas ennuyer pendant une seconde. On se retrouve pris malgré nous au cœur de l’action et il est impossible de s’en détacher jusqu’à ce que les lumières de la salle se rallument. Ce film laisse le spectateur en haleine du début à la fin, et ce dès les premières secondes.
Points forts:
Distrayant, captivant, bien joué et bien filmé.
Points faibles :
Quelques aberrations au niveau du scénario, notamment au début du film. Mais on les oublie vite !!
Pour info, Fred Cavayé c’est aussi Pour elle…à voir également sans plus tarder !
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