Présumé coupable de Vincent Garenq

septembre 12th, 2011 § 0

Synopsis (allociné) :

Le film raconte le calvaire d’Alain Marécaux – « l’huissier » de l’affaire d’Outreau – arrêté en 2001 ainsi que sa femme et 12 autres personnes pour d’horribles actes de pédophilies qu’ils n’ont jamais commis. C’est l’histoire de la descente en enfer d’un homme innocent face à un système judiciaire incroyablement injuste et inhumain, l’histoire de sa vie et de celle de ses proches broyée par une des plus importantes erreurs judiciaires de notre époque.

Mon avis :

Je n’avais pas vraiment suivi l’affaire d’Outreau et n’en connaissais que les tenants et les aboutissants. Rien que pour ça, je suis reconnaissante au réalisateur pour cette piqure de rappel. Parce que nous devons nous souvenir. On parle de devoir de mémoire pour la Shoah. Et bien ça non plus il ne faudra pas l’oublier, pour éviter que de tels faits ne se reproduisent. Eviter ce gâchis de vies.

Vous l’aurez compris, je suis sortie de ce film en colère. Triste et révolté. Je n’avais de cesse de me répéter : mais comment est ce possible ? Ca n’a pas pu arriver, pas en France !

Une jeune femme est venue me parler à la sortie de la séance. Savez vous ce qu’elle m’a demandé ? De lui expliquer la fin du film. Je ne comprends pas, me dit-elle, pourquoi alors que l’une des accusatrices se rétracte et innocente tout le monde en avouant qu’elle a tout inventé, pourquoi est ce que certains des accusés sont quand même condamnés ? Je crois que je n’ai pas tout compris. Hélas, il n’y a rien à comprendre.

Pourquoi ? Pourquoi aucun magistrat n’a été inquiété ? Pourquoi personne n’a payé pour ce délire judiciaire ? Pourquoi le juge d’instruction n’a reçu qu’une simple réprimande alors que par sa faute une personne a mis fin à ses jours, d’autres ont perdu leur famille, perdu le goût de vivre, ont passé des années en prison. Parfois, des excuses ne suffisent pas.

Je suis désolée, j’en ai complètement oublié de parler du film ! Une interprétation remarquable, bouleversante. Un film d’une grande pudeur et simplicité. Un film qui met en colère.

A voir..

La Piel que Habito de Pedro Almodovar

septembre 9th, 2011 § 0


Synopsis (allociné) :

Depuis que sa femme a été victime de brûlures dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d’une nouvelle peau, grâce à laquelle il aurait pu sauver son épouse. Douze ans après le drame, il réussit dans son laboratoire privé à cultiver cette peau : sensible aux caresses, elle constitue néanmoins une véritable cuirasse contre toute agression, tant externe qu’interne, dont est victime l’organe le plus étendu de notre corps. Pour y parvenir, le chirurgien a recours aux possibilités qu’offre la thérapie cellulaire.
Outre les années de recherche et d’expérimentation, il faut aussi à Robert une femme cobaye, un complice et une absence totale de scrupules. Les scrupules ne l’ont jamais étouffé, il en est tout simplement dénué. Marilia, la femme qui s’est occupée de Robert depuis le jour où il est né, est la plus fidèle des complices. Quant à la femme cobaye…

Mon avis :

La Piel que Habito est l’adaptation de Mygale , roman écrit par Thierry Jonquet. Almodovar nous offre un film quelque peu à part au regard de sa filmographie mais tout aussi bon.

Noir et sensuel tout autant que dérangeant et fascinant.

Un très bon thriller psychologique selon moi. Il captive de bout en bout et laisse le spectateur complètement désarmé lorsque la vérité lui est dévoilée. Plus l’histoire avance plus le mystère se dissipe et plus on se dit : non, c’est pas possible. Non, pas ça..

C’est immorale, déstabilisant, torturé … j’adore !

La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

septembre 7th, 2011 § 0


Synopsis (allociné) :

Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie. Et surtout, une grande histoire d’amour, la leur…

Mon avis :

Valérie Donzelli a choisi de mettre en scène sa propre histoire. Celle de son enfant qui nait avec un cancer, celle de son couple et leur bataille face à la maladie.

Un film d’une grande sensibilité. A la fois  grave et léger, bouleversant et lumineux.

Points négatifs : l’interprétation parfois limite et puis la réalisation est assez spéciale. Des dialogues esthétisés qui peuvent surprendre et trancher avec le réalisme de l’histoire.

Ca n’en demeure pas moins un magnifique témoignage, hymne à la vie, à l’amour qui délivre un message remplit d’espoir.

Le combat ordinaire, Manu Larcenet

septembre 7th, 2011 § 1

Gros coup de coeur !

Je veux vous parler d’une BD qui m’a beaucoup plu. Pour ce faire, je vais vous livrer non pas ma critique, mais celle de quelqu’un d’autre (non non, ce n’est pas une question de flemme). Simplement, parfois d’autres ont su trouver les mots justes. C’est le cas ici. Lisez et allez vous balader côté BD de votre médiathèque/librairie préférée, à la lettre L…comme Larcenet ou C comme Le Combat ordinaire..

< »Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu’il trouve qu’il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu’il en a marre de photographier “des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir”. À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros pétards) qui l’appelle Georges et réciproquement, à cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : “J’aurai un petit lapin et je l’appellerai Georges, et je le garderai contre mon cœur.” Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s’inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu’il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.

“C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente, d’horreurs banales et d’un chat pénible”, écrit Larcenet. C’est aussi un scénario parfaitement maîtrisé, drôle — de cette drôlerie complice qui évite l’ironie — et tendre, en totale osmose avec un dessin hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou d’Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire, histoire légère et bouleversante d’une renaissance, est l’album le plus personnel de Larcenet. »>

Cette critique est disponible sur : http://www.bedetheque.com/serie-5874-BD-Combat-ordinaire.html

Super 8 de J.J Abrams

septembre 6th, 2011 § 2



Synopsis (allociné) :

Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu’ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d’une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu’il ne s’agit pas d’un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer.

Mon avis :

Pourquoi pas.

J’avoue m’être bien marrée mais ça s’arrête là. Les mômes et leur interprétation font tout le film. Toute l’action autour de la fabrication du film en super 8 est top (restez jusqu’à la fin assis sur votre siège surtout). En revanche, la partie extraterrestre est de trop ! Et ce dénouement..de l’américain tout craché : bien pensant, gnangnan, politiquement correct. Qu’est ce que ça m’agace ! Beaucoup de prévisibilité dans le scénario, parfois quelques incohérences  et un peu vite emballé à mon goût.

J.J. Abrams s’est fait plaisir, sans nul doute, et il nous offre un divertissement, distrayant, drôle et attendrissant sous certains aspects. Mais ne vous attendez pas au film de l’année hein…

This Must Be the Place de Paolo Sorrentino

septembre 1st, 2011 § 0


Synopsis (allociné) :

Cheyenne est une ancienne star du rock. A 50 ans, il a conservé un look gothique, et vit de ses rentes à Dublin. La mort de son père, avec lequel il avait coupé les ponts, le ramène à New York. Il décide de poursuivre, à travers l’Amérique, la vengeance qui hantait son père.

Mon avis :

This Must Be the Place est un film qui peut laisser perplexe. J’en conviens. Mais il ne peut laisser indifférent.

La première chose qui m’a frappée (positivement j’entends), c’est la photographie de ce film. Je l’ai trouvée géniale. On sent qu’une importance est donnée à chaque plan. Composition, couleurs, choix de lieux et paysages, tout est réfléchi. C’est soigné et graphiquement impeccable.
Ensuite, la bande son ! Un régal Du rythme quand il faut et en adéquation avec les scènes. Elle est signée David Byrne et elle déménage.
Et surtout, le jeu d’acteur. Sean Penn est tout simplement bluffant et époustouflant. Drôle, touchant, agaçant…une belle prestation en somme.

Ce que l’on peut reprocher au film, c’est d’avoir voulu aborder trop de sujets et du coup, de se contenter de les effleurer. Néanmoins, ils ont le mérite d’être soulevés : l’holocauste, l’amour, la mort, l’adolescence et la musique, la dépression, la filiation père/fils.

Enfin, ce qui peut dérouter, c’est le contraste entre cette recherche d’un nazi (sujet plutôt grave et sérieux) et les allures de road trip à travers l’Amérique que celle-ci prend. Mais, selon moi, le périple de Cheyenne, c’est avant tout une sorte de quête initiatique. Le moyen pour lui, de se trouver et de donner un sens à sa vie.

A voir..

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