Une famille de femmes que la vie a souvent bousculée mais qui est parvenue avec le temps à apprivoiser les tumultes. Les hommes ont peu de place dans cette vie et naturellement quand l’une d’entre elle tombe amoureuse tout vacille. L’équilibre est à redéfinir et tout le monde s’y emploie tant bien que mal. Mais le destin ne les laissera souffler que peu de temps avant d’imposer une autre réalité. La famille devra alors tout réapprendre. La mécanique de l’adoption devra à nouveau se mettre en marche forçant chacun à prendre une nouvelle place…
Mon avis :
Pour un premier film, c’est pas trop mal. Ce n’est pas parfait mais ce qui est sur, c’est que MélanieLaurent a réussi une chose : m’émouvoir. Bon, vous me direz, j’ai un degré d’empathie tellement énorme qu’il ne me faut pas grand chose..certes !
J’ai aimé la construction de l’histoire en séquences, focalisées sur les différents protagonistes. Et puis, la façon de filmer aussi, avec une gestion des flous qui m’a conquise. Ah et aussi, les teintes, la lumière..bref, la photographie du film me parle.
J’ai aimé m’immiscer dans l’intimité, les moments de joies et de douleur des personnages, partager leur bulle, les petits instants de bonheur éphémère qui donnent envie d’être vécus. J’ai aimé l’environnement dans lequel ils évoluent. J’ai aimé la rencontre amoureuse décrite et filmée avec beaucoup de sensibilité et de justesse, le poids du passé qui empêche souvent de se construire, les liens qui unissent une famille constituée uniquement de femmes.
J’ai ri et pleuré. Un peu trop pleuré sur la fin. Trop de pathos il me semble. Le mélo prend le dessus et les moments de légèreté se font plus rares.
Voilà pour moi. Allez le voir et dites moi ce que vous en avez pensé..
Claire, Jeune juge au tribunal de Lyon, rencontre Stéphane, juge chevronné et désenchanté, qu’elle entraîne dans son combat contre le surendettement. Quelque chose naît entre eux, où se mêlent la révolte et les sentiments, et surtout l’urgence de les vivre.
Mon avis :
Troisième film de P. Lioret que j’ai l’occasion de voir. Je l’attendais. Pas déçue mais si je dois comparer, peut être pas mon préféré. Vous me direz, celui que je préfère vous vous en fichez pas mal hein ?
Comme dans tous ses films, P. Lioret nous touche avec simplicité. Je crois que si je suis émue, touchée, voire bouleversée c’est parce qu’il sait mettre en images des choses qui touchent tout un chacun. On y voit des gens de tous les jours mener des batailles, qu’elles soient individuelles ou collectives. Ils se battent au quotidien, comme d’autres le font dans la réalité. Exit les effets de style, les plans recherchés, le superflu. Place au ressenti, à l’humain, à la sobriété. Peut être trop parfois. Les personnages secondaires sont très effacés comparé aux deux acteurs principaux et c’est dommage.
Une fiction certes, mais une fiction humaine et sociale.
Et comme c’est souvent le cas, ce film est un hymne à la vie, aussi courte soit elle.
Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.
Mon avis :
Mitigé. Oui, je suis sortie du cinéma sans porter un avis tranché sur ce film. En somme, c’est oui mais…
Je me suis bien marrée (là vous vous demandez si on parle bien du même film). Un peu trop d’ailleurs. Je ne pensais en tout cas pas rire autant. Un sujet abordé avec légèreté. Dédramatisation du propos qui permet de se détacher un peu, de prendre du recul sur un sujet qui peut vite rendre mal à l’aise et plonger le spectateur dans un état déprimant. Au moins, on ne sombre pas dans le pathétique. Ce qui fait la qualité de ce film aussi, c’est d’avoir su doser. Certaines scènes restent touchantes et émouvantes. Un bon point.
Autre bon point, c’est le côté docu. Vouloir coller le plus possible à la réalité (tout en faisant de la fiction), même si elle n’est pas très belle, c’est respectable. On sent un sacré travail de recherche et d’immersion sur le terrain.
Le côté négatif, c’est de ne pas avoir suivi ce chemin jusqu’au bout. J’ai été déçue par l’introduction de cette pseudo romance entre son personnage (à Maïwenn) et celui de Joey Starr. Non mais sérieusement, qu’est ce que ça apporte au film ? Maïwenn tu mélanges tout là ! Ton histoire avec Joey Starr on s’en fou royal. Et puis, en toute franchise, que vient faire Maïwenn dans ce film ? Son personnage est quasi invisible. Il aurait mérité plus de corps, être plus creusé et certainement joué par quelqu’un d’autre.
Enfin, la scène « too much », la dernière du film. On termine sur une note mélodramatique totalement surfaite et attendue, décevante en soi. Pour moi, ce sont autant d’éléments superficiels qui ne méritent pas d’apparaitre dans ce film et dont l’absence le rendrait même meilleur à mon avis.
Dommage. Oui, dommage parce que les acteurs sont convaincants et que ça prend parfois aux tripes. Dommage parce que le propos est plein de bon sens et mérite d’être traité.
Peut mieux faire..
Un jeune homme solitaire, « The Driver », conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant – et au volant, il est le meilleur !
Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet.
C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.
Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal…
Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un…
Mon avis :
Enorme coup de coeur de cette année 2011. Un film qui frôle la perfection. Explication :
Nicolas Winding Refn a su créer une ambiance qui colle à la peau du spectateur, qui l’enveloppe dans une brume aux sonorités électro-pop, à l’atmosphère mystérieuse et insaisissable. On sort avec une envie incontrôlable de revivre certains passages, de se replonger dans cette atmosphère où on se sent en apesanteur, cet étrange état emprunt de nostalgie, aux accents mélancoliques et totalement électrisant.
Conquise par les choix cinématographiques je suis. Les plans, les ralentis, les acteurs et puis ce qui fait la moitié du film : la BO ! Elle donne à l’ambiance 80′s toute son ampleur.
Pour écouter une partie de la BO : http://www.allobo.com/bo-drive-3789.html
A noter aussi, cette improbable et très réussie association entre scènes d’une extrème violence et moments romantico-poétiques (dont les maîtres sont à mon sens les Park Chan Wook et compagnie).
Chapeau ! C’est juste inclassable et donc bluffant ! A ne surtout pas manquer..
Synopsis (par moi, pour changer) et avis (deux en un cette fois-ci) :
C’est l’histoire d’Enoch, jeune homme dont les parents sont morts. Enoch passe son temps dans les cimetières où à s’incruster aux enterrements des autres. C’est l’histoire d’Annabel, atteinte d’un cancer et qui n’en a plus pour très longtemps mais n’en a cure. C’est l’histoire d’une rencontre entre deux êtres qui, chacun à leur façon, côtoient la mort, vivent avec et en ont fait leur compagne la plus intime.
Voilà sujet peu banale et surtout manière tout à fait non conventionnelle d’aborder la mort. Gus Van Sant qui fait partie des réalisateurs que j’affectionne tout particulièrement surprend quelque peu avec ce film.
Il nous offre son oeuvre la plus intime et la moins « grand public » à mon avis. La plus sensible et la plus complexe je pense.
Ce ne sera sans doute pas le film de l’année mais un très beau film à ne pas bouder. Il s’en dégage une saveur douce-amère, tendre et poétique qui vaut le détour. Les acteurs (le fils de Dennis Hooper et notre petite Alice aux pays des merveilles) sont convaincants et profondément bouleversants.
Une tranche d’adolescence pas comme les autres, aux allures rétro, filmée avec pudeur et fragilité.
Un hymne à la vie, si fragile et si précieuse lorsqu’on sait lui donner un sens.
Where am I?
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