Un heureux événement de Rémi Bezançon

janvier 31st, 2012 § 0

Synopsis (allociné) :

« Elle m’a poussée dans mes retranchements, m’a fait dépasser toutes mes limites, m’a confrontée à l’absolu : de l’amour, du sacrifice, de la tendresse, de l’abandon. Elle m’a disloquée, transformée. Pourquoi personne ne m’a rien dit ? Pourquoi on n’en parle pas ? »

Un heureux événement ou la vision intime d’une maternité, sincère et sans tabous.

Mon avis :

Enfin un film qui désacralise un peu la maternité. Le côté mélodie du bonheur, symbiose familiale, maman épanouie et tout le toutim ! Je crois bien (en fait non, j’en suis convaincue) que ce film a dû faire un bien fou à de nombreuses mamans au bord de la crise de nerf. Un grand moment de déculpabilisation générale. Oui mesdames, vous avez le droit d’en avoir ras le bol, d’être malheureuses et paniquées :)

Pas mal de clichés, de personnages caricaturaux, mais dans l’ensemble j’ai bien aimé. Un film aux dialogues pétillants et aux situations piquantes d’humour et de clins d’œil.

Et Louise Bourgoin (que je ne connaissais pas en tant qu’actrice) est tout simplement rayonnante. Bluffante de naturel. Une actrice à suivre, assurément.

Un film de Rémi Bezançon à qui l’on doit Le premier jour du reste de ta vie.

Tomboy de Céline Sciamma

janvier 29th, 2012 § 2

Synopsis (allociné) :

Laure a 10 ans. Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon. Action ou vérité ? Action. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure devient Michael, un garçon comme les autres… suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret.

Mon avis :

Un petit bijou de film à voir c’est certain.

Touchant à souhait de part la qualité de l’interprétation, Tomboy bouleverse et interpelle.
Tourbillon de jeux, de découvertes, d’émotions, l’enfance n’échappe pas pour autant à la complexité des rapports humains. Regard des autres, jugement, construction de l’identité, l’enfance n’est pas seulement une période d’insouciance et les adultes ont parfois tendance à l’oublier.

Céline Sciamma film de façon solaire et intimiste l’enfance. Un beau moment de cinéma.

De la même réalisatrice : Naissance des pieuvres (recommandé par une amie qui se reconnaitra) un film que je ne vais pas tarder à découvrir tant la bande annonce m’a plu !
Merci Lisou.

La délicatesse, David Foenkinos

janvier 20th, 2012 § 0

La meilleur façon que j’ai trouvé pour vous parler de ce roman, c’est de vous citer des extraits.  Alors voilà, La délicatesse c’est ça :

La vie c’est surtout des moments de brouillons, de ratures, de blancs. Shakespeare n’évoque que les moments forts de ses personnages. Mais Roméo et Juliette dans un couloir, au lendemain d’une folle soirée c’est certain qu’ils n’ont rien à se dire.

Après leur dernier échange, il était parti lentement. Sans faire de bruit. Aussi discret qu’un point-virgule dans un roman de huit cents pages.

La douleur c’est peut-être ça : une façon permanente d’être déraciné de l’immédiat.

Elle avançait vers lui… elle était si belle… de cette beauté à mettre des points de suspension partout… Et puis, il pensa qu’il ne l’avait jamais vue le soir. Il était presque étonné qu’elle puisse exister à cette heure-ci.

Il y a peut-être une dictature du concret qui contrarie en permanence les vocations.

il ouvrit enfin la porte de son appartement; et trouva son salon bien trop petit par rapport à son envie de vivre.

A cause de la moquette, on n’entendait pas le bruit de ses talons aiguilles. La moquette, c’est le meurtre de la sensualité. Mais qui avait bien pu inventer la moquette ?

Lundi matin à la première heure, il irait la voir pour lui demander la monnaie de ses lèvres.

Si après ça vous n’avez pas envie de vous plonger dans ce joli roman et bien tant pis, ce n’est pas un drame, je vous rassure. :)
Sachez tout de même que là où certains auteurs s’égarent dans l’excessif, le superficiel où l’extraordinaire, Foenkinos lui offre finesse, justesse et délicatesse. Une jolie histoire évoquée avec simplicité et humour, qui en dit long sur les rapports humains.

Et puis si vous êtes plus cinéphile que littéraire, vous pouvez toujours voir l’adaptation au cinéma.

Leave Me with the monkeys

janvier 9th, 2012 § 4

Une chanson découverte il y a peu grâce à un voleur de cds québécois qui se reconnaîtra certainement s’il passe par là :)
Merci à toi.

C’est moi qui l’écoute en boucle à présent.

Sophie Hunger, Leave Me with the Monkeys

Where am I?

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