septembre 7th, 2011 §
Gros coup de coeur !




Je veux vous parler d’une BD qui m’a beaucoup plu. Pour ce faire, je vais vous livrer non pas ma critique, mais celle de quelqu’un d’autre (non non, ce n’est pas une question de flemme). Simplement, parfois d’autres ont su trouver les mots justes. C’est le cas ici. Lisez et allez vous balader côté BD de votre médiathèque/librairie préférée, à la lettre L…comme Larcenet ou C comme Le Combat ordinaire..
< »Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu’il trouve qu’il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu’il en a marre de photographier “des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir”. À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros pétards) qui l’appelle Georges et réciproquement, à cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : “J’aurai un petit lapin et je l’appellerai Georges, et je le garderai contre mon cœur.” Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s’inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu’il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.
“C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente, d’horreurs banales et d’un chat pénible”, écrit Larcenet. C’est aussi un scénario parfaitement maîtrisé, drôle — de cette drôlerie complice qui évite l’ironie — et tendre, en totale osmose avec un dessin hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou d’Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire, histoire légère et bouleversante d’une renaissance, est l’album le plus personnel de Larcenet. »>
Cette critique est disponible sur : http://www.bedetheque.com/serie-5874-BD-Combat-ordinaire.html
juillet 26th, 2011 §
Trois êtres, une famille. Des instants paisibles et heureux coulés ensemble, jusqu’au jour où trois autres êtres viennent entacher ce bonheur. Trois ombres mystérieuses qui vont tout changer.
Graphiquement, j’ai bien accroché. Un dessin parfois simple, épuré et parfois riche, détaillé. Des traits qui s’assombrissent, se durcissent lorsque vient la nuit où lorsque la peur, la colère et la tristesse surgissent. J’aime l’apparence donnée aux arbres, aux nuages, à la nature.
En tournant les premières pages de ce livre, on ne peut s’empêcher d’être enveloppé dans cet écrin de bonheur qui nous est donné de contempler. Des rires, des sourires, de la simplicité et de l’amour. Alors quand surgissent ces trois cavaliers en haut de la colline on comprend qu’un malheur est proche. La mort rôde. Elle vient prendre une vie, celle du petit Joachim. Commence alors une fuite contre l’inévitable.

Aborder la mort sans sombrer dans le pathos c’est possible et Cyril Pedrosa s’y évertue avec talent. Tendresse, humour et poésie enveloppent tel un voile la tristesse et la gravité néanmoins palpable de cette histoire si poignante.
Ce roman graphique est somptueux. Certes il n’est pas parfait et j’ai été quelque peu déçue par le scénario de la fin (le côté un peu trop fantastique qui prend le dessus) mais cette BD reste une belle réussite, avec une fin positive comme je les aime.
A lire..
avril 29th, 2010 §
Si comme moi, vous n’êtes pas un adepte du manga, voilà qui devrait vous réconcilier pour de bon. Pour être honnête, c’est surement le premier manga que j’ai lu. Il y en avait bien eu d’autres avant lui mais ils n’ont pas dépassé le stade du feuilletage.
Je ne sais pas vous, mais moi, je me suis toujours fait avoir quand je voulais lire un manga. La couverture est toujours alléchante, en couleur et tout et puis une fois qu’on l’ouvre : déception. Pas de couleurs et puis, je ne sais pas, je trouve le dessin très fade, trop grossier et peu élaboré. Vous allez me dire, je ne suis pas tombée sur les bons. Peut être. J’avoue être une totale néophyte.
Je vais donc vous parler avec ma sensibilité (bon d’accord, c’est un peu, oui ok, toujours ce que je fais).
NonNonbâ c’est un dessin riche, détaillé à dominante noir pour les décors et plus
caricatural, plus simple pour les personnages leur insufflant beaucoup d’expressivité.
L’histoire (éditeur) : Nous sommes au début des années 1930, dans une petite ville de la côte ouest du Japon. NonNonBâ, une vieille dame mystique et superstitieuse, est accueillie dans la famille du jeune Shigeru. Encyclopédie vivante des croyances et légendes populaires de la région, elle abreuve l’imaginaire déja débordant du garçon d’histoires de monstres et de fantômes.
A la fois récit initiatique, et fantastique NonNonbâ est un manga riche de leçons de vie d’où l’on sort grandi.
On y apprend beaucoup de la culture nippone traditionnelle (et notamment des yôkai) et on se laisse porter par un récit tantôt drôle, tantôt philosophique où se déroulent des instants de vie, doux et amères.
A lire absolument..
MIZUKI Shigeru. NonNonbâ. Paris : Cornélius (coll. Pierre), 2006
Du même auteur :
- Kitaro le repoussant. Cornélius, 2007 (8 tomes)
- 3, rue des Mystères (et autres histoires). Cornélius, 2006 (2 tomes)
- Yôkai. Dictionnaire des monstres japonais. Pika, 2008 (2 tomes)
- Opération mort. Cornélius, 2008
- Mon copain le kappa. Cornélius, 2010
avril 15th, 2010 §
Durant mon « égarement » au salon de Montreuil de cette année, je suis tombée sur le stand des éditions Soleil et j’y ai fait une agréable découverte.
La collection Métamorphose. Enfin non, pas exactement. Laissez-moi vous conter cette rencontre..

J’ai d’abord découvert le livre Eco. Les illustrations sont superbes et j’ai trouvé l’histoire originale. Il s’en dégageait un petit côté obscure et poétique qui me plaisait. L’histoire ? C’est celle d’une petite fille délaissée qui voit l’occasion de prouver ce qu’elle sait faire le jour où ses parents, couturiers de renom, lui confient une mission. Seulement voilà, elle échoue, se retrouve maudite et…pour connaitre la suite il faudra lire le livre !! J’ai donc noté tout ça dans mon portable pour ne pas oublier d’y jeter un œil quand j’en aurai le temps.
Mais ce n’est qu’à Noël que la collection Métamorphose à refait surface dans ma tête, en flânant dans une librairie. Mes yeux ont été happés par un gros coffret aux illustrations intéressantes. Je m’approche et je lis : Billy Brouillard, les comptines malfaisantes .

Émerveillement. Ce titre est génial et éveille ma curiosité. Il me rappelle l’univers de quelqu’un dont j’apprécie le travail..mais qui cela peut-il bien être ? Bref, je tourne la chose dans tous les sens mais, flûte, impossible de l’ouvrir, il est protégé par un film. Par chance, non loin de là, Billy Brouillard, le don de trouble vue attend sagement que j’effleure ses pages. Je suis conquise. C’est décalé, noir, poétique..j’adore. Dans cette BD vous trouverez des poèmes, des portraits, des pages d’encyclopédie inventées par ce petit homme, tout un univers drôle et cruel. (Clothilde en parle plus en détail sur son blog)

Attention, l’aventure Métamorphose n’est point finie les amis ! Il y a peu, j’ai découvert un autre livre de cette collection et pas des moindres ! Les contes macabres d’Edgar Allan Poe illustrés par Benjamin Lacombe !!!! Oui oui oui ! Cette collection est faite pour moi, c’est incroyable. Les dessins de Benjamin Lacombe sont exquis et illustrent à merveille 7 nouvelles noires et fantastiques de ce grand auteur qui en a inspiré plus d’un.
Métamorphose est une collection à suivre de près ! Un vent burtonnien souffle sur les éditions Soleil !
Alors rendez-vous dans votre librairie préférée…
POE Edgar A., LACOMBE Benjamin, Les contes macabres, Ed. Soleil (coll. Métamorphose), 2009
BIANCO Guillaume, Billy Brouillard : le don de trouble-vue, Ed. Soelil (coll. Métamorphose), 2008
BIANCO Guillaume, Billy Brouillard : les comptines malfaisantes, Ed. Soleil (coll. Métamorphose), 2009
avril 1st, 2010 §
« Alors voilà : je suis une fille…
J’aurai pu être un garçon me direz-vous…
Hé non, je suis une fille.
C’est comme ça…
Regardez, j’ai ces deux boules de graisse sur mon buste.
Parfois je ne sais pas trop m’en servir.
C’est con hein ? Les seins chez moi, c’est tout ou rien…
Quand ils ont commencé à tomber, ça m’a fait un choc, mais bon j’étais prévenue.
Là où j’ai vraiment pleuré, c’est pour cette découverte un matin : Le poil ! autour du téton…
Un puis deux puis trois…Saloperies d’hormones!…
Mes seins esthétiquement, c’est vrai qu’ils ne sont pas extra.
Conséquence : J’éteins la lumière…Par contre au toucher, là, c’est aut’chose !!
C’est sensible un sein…
Les miens, toujours en alerte !
Aux armes citoyens !
Mes seins orgasmiques…
Voilà.
On se connaît déjà mieux maintenant…«
Extrait de :
ROLLIN Eva, Mademoiselle tome 1 : Manuel de la célibataire imparfaite, Ed. Glénat Québec, 2008, p.110
Une bonne dose d’humour, un soupçon de réalité. Je vous présente Mademoiselle. Célibataire trentenaire, attachante, impudique et…imparfaite !
Un premier tome, qui annonce la couleur pour la suite.


mars 31st, 2010 §

Ne vous êtes-vous jamais surpris à esquisser un sourire en observant deux personnes âgées s’embrasser comme au premier jour ? Vous savez, ces petits moments où vous éprouvez un fort sentiment de bien être qui fait déborder votre cœur et rouler des larmes aux coins des yeux ? Et bien ce livre nous compte tous ces petits riens qui rendent notre âme légère.
Une BD (oui je sais, c’est mon dada en ce moment) qui se compose de 15 nouvelles écrites par 10 auteurs différents, ayant chacun leur propre style.
Pas le temps de se lasser, juste le temps de savourer des histoires respirant l’authenticité et la simplicité.
Des histoires qui nous font baisser la garde, pour nous atteindre en plein cœur. Les personnages sont des gens de tous les jours, des gens qui nous entourent.
A mettre entre toutes les mains ! Que vous soyez morose, enjoué ou blasé, ces nouvelles vous apporteront bel et bien le sourire.
Allez y les yeux fermés.
Pour titiller votre curiosité, voici les titres des nouvelles :
- Coltrane
- Vivaldi
- Les brûlures
- l’intimité, première scène
- Les poulets rôtis
- Noël blanc
- Paris, Berlin, Amsterdam, Tourgny-sur-vielle
- L’intimité, deuxième scène
- Le balcon
- Visite au cimetière
- Arthur
- Le view-master
- L’intimité, troisième scène
- La soupe aux carottes
ZIDROU, La vieille dame qui n’avait jamais joué au tennis et autres nouvelles qui font du bien, Ed. Dupuis, 2009, p.128
mars 28th, 2010 §

MALESNIKO M., Mariée par Correspondance, éditions Paquet, 2004, p.264 (coll. Ink)
Mariée par Correspondance est un roman graphique, écrit par Mark Kalesniko. Pour ceux qui comme moi ne connaissaient pas le terme, c’est une BD qui prend l’apparence extérieure d’un roman. Mais à l’intérieur, des cases, des phylactères (à ressortir en société, très chic pour parler des bulles vous ne trouvez pas ?) comme dans n’importe quelle BD.
Moi qui ne suis pas une adepte des BD, je me suis laissée tenter par celui-ci. Je dois l’avouer, j’ai été très attirée par la première de couverture et aussi intriguée de trouver ce format de livre au coeur du rayon BD. Une lecture de la quatrième de couverture a confirmé mon choix.
L’histoire. Celle d’un homme, désespéré, timide qui décide de « commander » une coréenne afin de se marier. Celle d’une femme qui se marie par correspondance pour échapper à son passé. Celle de ses deux êtres qui vont se retrouver confrontés aux difficultés de leurs choix. Une histoire qui parle de déception, d’espoirs perdus, d’une lutte perpétuelle entre ce que nous sommes et ce que nous voulons être. Une histoire triste et vraie sur les désillusions. Un roman ou s’enlacent amour et haine, fantasme et réalité.
Le tout servi par un dessin sobre, froid, simple mais efficace.
J’ai été très touchée par ce livre. Un livre dont on ne sort pas indemne. Un livre comme je les aime.
Découvrez-le et dites moi ce que vous en avez pensé !