Les adoptés de Mélanie Laurent

novembre 29th, 2011 § 0


Synopsis (allociné) :

Une famille de femmes que la vie a souvent bousculée mais qui est parvenue avec le temps à apprivoiser les tumultes. Les hommes ont peu de place dans cette vie et naturellement quand l’une d’entre elle tombe amoureuse tout vacille. L’équilibre est à redéfinir et tout le monde s’y emploie tant bien que mal. Mais le destin ne les laissera souffler que peu de temps avant d’imposer une autre réalité. La famille devra alors tout réapprendre. La mécanique de l’adoption devra à nouveau se mettre en marche forçant chacun à prendre une nouvelle place…

Mon avis :

Pour un premier film, c’est pas trop mal. Ce n’est pas parfait mais ce qui est sur, c’est que Mélanie Laurent a réussi une chose : m’émouvoir. Bon, vous me direz, j’ai un degré d’empathie tellement énorme qu’il ne me faut pas  grand chose..certes !

J’ai aimé la construction de l’histoire en séquences, focalisées sur les différents protagonistes. Et puis, la façon de filmer aussi, avec une gestion des flous qui m’a conquise. Ah et aussi, les teintes, la lumière..bref, la photographie du film me parle.

J’ai aimé m’immiscer dans l’intimité, les moments de joies et de douleur des personnages, partager leur bulle, les petits instants de bonheur éphémère qui donnent envie d’être vécus. J’ai aimé l’environnement dans lequel ils évoluent. J’ai aimé la rencontre amoureuse décrite et filmée avec beaucoup de sensibilité et de justesse, le poids du passé qui empêche souvent de se construire, les liens qui unissent une famille constituée uniquement de femmes.

J’ai ri et pleuré. Un peu trop pleuré sur la fin. Trop de pathos il me semble. Le mélo prend le dessus et les moments de légèreté se font plus rares.

Voilà pour moi. Allez le voir et dites moi ce que vous en avez pensé..

Toutes nos envies de P. Lioret

novembre 15th, 2011 § 0


Synopsis (allociné) :

Claire, Jeune juge au tribunal de Lyon, rencontre Stéphane, juge chevronné et désenchanté, qu’elle entraîne dans son combat contre le surendettement. Quelque chose naît entre eux, où se mêlent la révolte et les sentiments, et surtout l’urgence de les vivre.

Mon avis :

Troisième film de P. Lioret que j’ai l’occasion de voir. Je l’attendais. Pas déçue mais si je dois comparer, peut être pas mon préféré. Vous me direz, celui que je préfère vous vous en fichez pas mal hein ? :)

Comme dans tous ses films, P. Lioret nous touche avec simplicité. Je crois que si je suis émue, touchée, voire bouleversée c’est parce qu’il sait mettre en images des choses qui touchent tout un chacun. On y voit des gens de tous les jours mener des batailles, qu’elles soient individuelles ou collectives. Ils se battent au quotidien, comme d’autres le font dans la réalité. Exit les effets de style, les plans recherchés, le superflu. Place au ressenti, à l’humain, à la sobriété. Peut être trop parfois. Les personnages secondaires sont très effacés comparé aux deux acteurs principaux et c’est dommage.

Une fiction certes, mais une fiction humaine et sociale.
Et comme c’est souvent le cas, ce film est un hymne à la vie, aussi courte soit elle.

Philippe Lioret c’est :

- Je vais bien ne t’en fais pas
- Welcome

La guerre est déclarée de Valérie Donzelli

septembre 7th, 2011 § 0


Synopsis (allociné) :

Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie. Et surtout, une grande histoire d’amour, la leur…

Mon avis :

Valérie Donzelli a choisi de mettre en scène sa propre histoire. Celle de son enfant qui nait avec un cancer, celle de son couple et leur bataille face à la maladie.

Un film d’une grande sensibilité. A la fois  grave et léger, bouleversant et lumineux.

Points négatifs : l’interprétation parfois limite et puis la réalisation est assez spéciale. Des dialogues esthétisés qui peuvent surprendre et trancher avec le réalisme de l’histoire.

Ca n’en demeure pas moins un magnifique témoignage, hymne à la vie, à l’amour qui délivre un message remplit d’espoir.

Le complexe du castor de Jodie Foster

juin 2nd, 2011 § 1

Synopsis (allociné) :

La vie de Walter n’est plus ce qu’elle était. Déprimé, vivant au ralenti, il s’éloigne de sa famille et de ses proches. Sa femme finit par le chasser de la maison pour le bien de leurs enfants. Touchant le fond, il s’accroche malgré lui à une marionnette de castor trouvée un soir par hasard. Par jeu ou par désespoir, il utilise cette marionnette pour extérioriser toutes les choses qu’il n’ose pas dire à sa famille et ses collègues. La marionnette devient alors comme une nouvelle personnalité, un nouveau Walter, plus positif et sûr de lui. Rapidement il reprend le contrôle de sa vie mais découvre peu à peu qu’il ne peut plus vivre sans son castor. Parviendra-t-il à se débarrasser de lui ?

Mon avis :

Bouleversant. Voilà qui résume parfaitement ce magnifique film.
Un sujet audacieux et peu traité. Un jeu d’acteur irréprochable, notamment celui de Mel Gibson qui offre une interprétation magistrale. Une histoire originale et poignante.
On commence par rire, et puis plus les minutes passent plus le rire laisse place aux larmes. Le regard que Jodie Foster pose sur la dépression est juste et humain. Il est emprunt de réalisme et on n’y trouve aucune lourdeur, que ce soit dans les émotions ou dans les actes.

Ce film est beau, vrai et bouleversant.
Un coup de cœur assurément..

Incendies de Denis Villeneuve

mai 25th, 2011 § 0

Synopsis (allociné) :

A la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon Marwan se voient remettre deux enveloppes : l’une destinée à un père qu’ils croyaient mort et l‘autre à un frère dont ils ignoraient l’existence.

Mon avis :

Encore une belle découverte. Encore un film dont on ne sort pas indemne. Un film qui fait réfléchir. Réfléchir aux conséquences de la guerre, et qui aborde  des thématiques fondamentalement humaines comme l’amour, la haine, le pardon, la vengeance et la quête identitaire.

On suit Jeanne, dans son enquête, dans sa quête qui la mène dans les pas de sa mère. A chaque étape, chaque village ou région traversée par Jeanne, c’est un peu plus de mystère qui se lève car les images qui défilent par intermittence, sont celles du passé. Sur fond de guerre civile, on retrace le destin de cette mère aux multiples visages.

Un suspens mené de bout en bout, au fil d’une histoire dramatique et poignante. Attendez-vous à être surpris et à vous prendre une belle claque cinématographique !

Black Swan de Darren Aronofsky

mars 15th, 2011 § 4


Synonpsis (allociné) :

Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily…

Mon avis :

Je comprends les nominations aux oscars ainsi que celui décerné à Nathalie Portman. Néanmoins, en ce qui concerne cette derrière, cela fait belle lurette que ses talents d’actrice ne sont plus à prouver.

Mise en scène, réalisation, photographie, interprétation, scénario : rien à redire

Filmé au cœur des scènes, à la manière d’un reportage parfois. Tout participe à la sensation de réalisme et m’a troublée.  Les plans rapprochés, presque intimes, nous immergent dans cet univers intransigent, exigent de la danse.

Oppression, tension, intensité, douleur, désir..chaque sensation éprouvée par cette danseuse  l’est aussi par le spectateur. On se retrouve aspiré dans cette folie destructrice, cette obsession de la perfection qui la fait sombrer peu à peu.

La métamorphose est troublante, inquiétante. Certaines scènes sont violentes visuellement et parfois psychologiquement insoutenables.

Des scènes de danse sublimes évidemment. Esthétiquement magnifique. Une thématique peut traitée et surtout de cette manière. Darren Aronofsky réussit de façon troublante à porter une note noire et pesante à cet univers plein de  grâce et de délicatesse qu’est la danse classique.

En somme, c’est très très réussi et nul besoin d’être amateur de danse pour apprécier ce film.
Chapeau bas..

La Vague de Dennis Gansel

janvier 16th, 2011 § 0


Synopsis (allociné) :

En Allemagne, aujourd’hui. Dans le cadre d’un atelier, un professeur de lycée propose à ses élèves une expérience visant à leur expliquer le fonctionnement d’un régime totalitaire. Commence alors un jeu de rôle grandeur nature, dont les conséquences vont s’avérer tragiques.

Mon avis :

Pas mal.

Pourquoi ? L’idée est intéressante. Le film nous offre une réflexion sur le totalitarisme et sur la possibilité qu’un tel régime voie le jour à notre époque.
Cela vous semble improbable, irrationnel, impossible ? Vous pensez cela car selon vous notre passé, notre histoire a vacciné l’homme et sa bêtise contre ce genre de chose ? Alors regardez bien ce film..

La vague aborde aussi un phénomène de plus petite échelle qu’est celui du groupe, son fonctionnement, ses dérives, etc.

Les acteurs sont convaincants, le scénario tient la route et le réalisateur rend le film attractif et accessible  grâce à une bande son rythmée, des personnages plus ou moins stéréotypés et une dramatisation croissante.

Apprêtez vous à être quelque peu dérouté et atterré.
Cette fiction s’inspire d’un livre de Todd Strausser (La vague) qui lui se baserait sur des faits réels ayant eu lieu en Californie en 1967. Mais apparemment, après un rapide tour d’horizon du net, il existe peu de sources qui témoignent de cela et le sujet est assez controversé.

Les petits mouchoirs de Guillaume Canet

octobre 19th, 2010 § 1


Synopsis (allociné) :

A la suite d’un événement bouleversant, une bande de copains décide, malgré tout, de partir en vacances au bord de la mer comme chaque année. Leur amitié, leurs certitudes, leur culpabilité, leurs amours en seront ébranlées. Ils vont enfin devoir lever les « petits mouchoirs » qu’ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges.

Mon avis :

Ce film m’a laissé une drôle d’impression ! Il m’a prise au tripe et en même temps je n’ai pas été convaincue à 100%
Je n’avais pas vu la bande annonce mais m’étais renseignée sur le film, son histoire, ses acteurs, son réalisateur et j’ai tout de suite eu une appréhension. Des films sur des trentenaires il en existe déjà. Et en même temps, c’est Guillaume Canet qui est au commande alors..

..Alors ça donne une comédie dramatique où l’on passe du rire aux larmes sans difficulté. Des acteurs convaincants, qui réussissent à donner l’illusion du vrai. J’avais l’impression d’être réellement face à une bande de potes qui se connaissent depuis toujours (vous me direz, le casting regroupe la plupart des amis de Guillaume donc rien d’étonnant en soi).  Et ça c’était chouette.

Autre bon point, la bande son ! Rien à redire, tout comme dans Ne le dis à personne Guillaume sait allier mélodie et situation. The Funeral de Band of horses, Fistful of love d’Antony and the Johnsons entre autre, participent à la réussite du film.

Pour ce qui est de l’histoire malheureusement, rien de très surprenant. Pas de surprises ni de retournements de situation. Pour un peu que vous ayez vu la bande annonce avant, vous savez tout du film et je trouve ça dommage. En ce qui me concerne, je ne l’ai vu qu’après et j’ai été déconcertée qu’elle dévoile tout. S’il vous plait ne la regardez pas ou fermer yeux et écoutilles si vous êtes contraints et forcés !

Enfin, ce qui ne m’a pas trop plu, ce sont les scènes comiques. Je n’avais pas tout le temps envie de rire et les ai trouvées trop présentes dans le film. C’est étrange parce que je rigole plutôt facilement (oui bon très facilement) et là, j’entendais le public rire de bon cœur et je ne me sentais pas en symbiose. Je n’arrive pas trop à expliquer pourquoi. Peut être que certaines situations étaient trop lourdes à mon goût.

Voilà. Un bon film frais et vrai mais pas toujours à la hauteur de ce que j’espérais.
A vous de me dire..

Voici un lien pour écouter une partie de la BO du film

Dans ses yeux de Juan José Campanella

juillet 12th, 2010 § 2


Synopsis (allociné) :

1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d’une jeune femme.
25 ans plus tard, il décide d’écrire un roman basé sur cette affaire « classée » dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d’écriture le ramène à ce meurtre qui l’obsède depuis tant d’années mais également à l’amour qu’il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l’Argentine où l’ambiance était étouffante et les apparences trompeuses…

Mon avis :

Dans ses yeux est à la fois une enquête policière, une histoire d’amour, une quête de vérité, une soif de justice et de vengeance. On assiste à un mélange de genres orchestré de manière subtile et servi par un très bon jeu d’acteurs. Pas de scènes qui en mettent plein la vue avec une multitude d’effets spéciaux et de l’action en veux-tu en voilà. L’accent est sur les personnages, sur leurs ressentis et sur les événements. Tout est bien dosé : suspens, action, silences, émotions..et les thèmes portés par ce film sont profonds et tellement humains. Un vrai coup de cœur.

Bien ficelé, étonnant jusqu’à la dernière minute, captivant et bouleversant.
Allez le voir, il en vaut la peine.

Ah, et ce film argentin a reçu cette année, l’oscar du meilleur film étranger à Cannes.

Welcome

avril 10th, 2010 § 0



Synopsis (allociné) :

Pour impressionner et reconquérir sa femme, Simon, maître nageur à la piscine de Calais, prend le risque d’aider en secret un jeune réfugié kurde qui veut traverser la Manche à la nage.

Mon avis :

A voir absolument. Ce film est d’une sensibilité et d’une profondeur incroyable. Poignant, émouvant, révoltant..tout cela à la fois.
Encore une fois, on est témoin de ce que l’homme peut être capable de faire lorsqu’il aime. Certains sont prêt à mourir, d’autres à relever tous les défis, à affronter tous les dangers, à se battre pour celle qu’ils aiment. Bilal lui, il veut retrouver sa bien aimé qui vit en Angleterre et pour cela, il est près à traverser la Manche à la nage. Simon quant à lui décide de s’engager, de prendre des risques pour une cause afin de reconquérir son ex femme. Parce qu’au bout du compte, « le bonheur n’est réel que s’il est partagé » (Into the Wild).

Des acteurs au jeu juste et remarquable,  une histoire qui aborde un problème actuel, celui de l’immigration clandestine et un scénario qui tient la route et qui ne s’embarrasse d’aucune futilité.

Après le très réussi Je vais bien ne t’en fais pas, Philippe Lioret signe un autre film sobre dans sa réalisation, fort, intense et bouleversant.

Where Am I?

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