Je tenais à partager ce livre et ce film avec vous car tous deux m’ont beaucoup touchée.
J’ai connu le film bien avant de lire le livre et c’est bien l’une des rares fois ou cela m’est arrivé. J’ai toujours peur d’être déçue. La lecture c’est incroyable pour cela. Notre esprit s’invente des visages, des odeurs, des sensations à l’infini et les images prennent vie dans notre tête, grâce à quelques mots couchés sur du papier. Alors lorsqu’on nous impose une vision des choses au cinéma, dur dur de ne pas être un tantinet déçu.
Je pense que l’inverse est moins évident quoique possible. Pour Je vais bien ne t’en fais pas, je suis contente d’avoir pu voir le film avant car il m’a énormément plu. L’histoire est magnifique bien que triste et tragique. Les personnages sont tout en pudeur, en non-dits mais ils éprouvent des sentiments si intense que s’en est plus qu’émouvant.
J’ai presque été déçue lorsque j’ai découvert le livre et les différences qui existent entre les deux œuvres. Mais la déception est vite passée. Écrit très simplement, usant de phrases brèves, Olivier Adam nous offre un premier roman subtil et bouleversant. J’avais beau connaître le dénouement de l’histoire, les mots sont tellement justes et ce secret tellement beau et tragique à la fois que j’ai fermé le livre, une larme coulant le long de ma joue.
Je ne sais s’il vaut mieux lire le livre ou voir le film en premier. Tout ce que je peux vous dire c’est que les deux en valent la peine.
ADAM Olivier, Je vais bien ne t’en fais pas, Ed La dilettante, 2006, 192 p.
Adapté au cinéma par Philippe Lioret