La délicatesse, David Foenkinos

janvier 20th, 2012 § 0

La meilleur façon que j’ai trouvé pour vous parler de ce roman, c’est de vous citer des extraits.  Alors voilà, La délicatesse c’est ça :

La vie c’est surtout des moments de brouillons, de ratures, de blancs. Shakespeare n’évoque que les moments forts de ses personnages. Mais Roméo et Juliette dans un couloir, au lendemain d’une folle soirée c’est certain qu’ils n’ont rien à se dire.

Après leur dernier échange, il était parti lentement. Sans faire de bruit. Aussi discret qu’un point-virgule dans un roman de huit cents pages.

La douleur c’est peut-être ça : une façon permanente d’être déraciné de l’immédiat.

Elle avançait vers lui… elle était si belle… de cette beauté à mettre des points de suspension partout… Et puis, il pensa qu’il ne l’avait jamais vue le soir. Il était presque étonné qu’elle puisse exister à cette heure-ci.

Il y a peut-être une dictature du concret qui contrarie en permanence les vocations.

il ouvrit enfin la porte de son appartement; et trouva son salon bien trop petit par rapport à son envie de vivre.

A cause de la moquette, on n’entendait pas le bruit de ses talons aiguilles. La moquette, c’est le meurtre de la sensualité. Mais qui avait bien pu inventer la moquette ?

Lundi matin à la première heure, il irait la voir pour lui demander la monnaie de ses lèvres.

Si après ça vous n’avez pas envie de vous plonger dans ce joli roman et bien tant pis, ce n’est pas un drame, je vous rassure. :)
Sachez tout de même que là où certains auteurs s’égarent dans l’excessif, le superficiel où l’extraordinaire, Foenkinos lui offre finesse, justesse et délicatesse. Une jolie histoire évoquée avec simplicité et humour, qui en dit long sur les rapports humains.

Et puis si vous êtes plus cinéphile que littéraire, vous pouvez toujours voir l’adaptation au cinéma.

Je ne suis pas Eugénie Grandet, Shaïne Cassim

décembre 5th, 2011 § 0


Mon coup de cœur de novembre.

Un roman authentique. C’est frais, subtil, drôle et attachant, à l’image  du personnage principal : Alice. Allez, je vous en parle…

« Ma sœur, je me demande comment elle est encore en liberté. C’est devenu un danger public de l’émotion incontrôlable. Je plaisante mais c’est vrai, ça, les gens qui vous bouleversent à tout bout de champ, on va finir par ne plus les supporter et les enfermer.« 

Voilà comment débute ce roman au titre mystérieux. Parlons en du titre tiens. Il sonne comme une revendication, un besoin d’affirmation de soi. Et puis ce nom,  Eugénie Grandet, c’est intriguant vous ne trouvez pas ? Moi ça m’a donné envie de tenter l’aventure.

Une aventure qui nous emmène à l’exposition Louise Bourgeois : moi Eugénie Grandet. Alice s’y est laissée embarquée par sa soeur ainée Anne-Louise. Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’à partir de ce jour plus rien ne serait comme avant. En effet, Eugénie (personnage d’un roman de Balzac) va contribuer à de grands bouleversements intérieurs chez Alice. Prise de panique à l’idée de rater sa vie, de la passer à l’ombre de sa soeur, la jeune fille sent monter en elle une crise d’angoisse. A partir de là sa vie ne sera plus qu’un « tsunami émotionnel« .

Je ne vous en dis pas plus, mais sachez tout de même que ce roman parle aussi d’amour, d’art (et du théâtre en particulier), des liens familiaux (notamment d’une mamie acariâtre, de l’absence d’une mère et de la présence envahissante d’une sœur extravertie et passionnée), de la construction de soi et des batailles que la vie nous impose parfois.

Comme souvent, j’ai ouvert mon petit calepin pour garder en mémoire certains passages qui ont retenu mon attention. Voici donc, quelques extraits de ce joli roman.

(…)dans la pénombre je remarque qu’il regarde le plafond, je vois presque ses cils battre. C’est un événement minuscule, presque banal, mais ce soir je le trouve d’un charme indiscutable. Être assez prêt d’un être humain pour voir ses cils est une offrande du ciel.

Tu sais Alice, nous naissons comme des animaux pleins de questions, nous vivons avec quelques certitudes et nous mourons en ayant à peine compris comment vivre.

Dans la hiérarchie florale, je me dis, Alphonse serait un coquelicot. Cet être libre surgit à sa guise avec une détermination bouleversante. On s’arrête sur une aire d’autoroute en vacances et soudain, derrière nous, entre d’hypothétiques wc et une station service bien glauque, il y a un champ de coquelicots (…)

Voilà, j’espère vous avoir donné l’envie de lire ce joli roman (dès 13 ans et jusqu’à 107 ans) qui pour ma part m’a beaucoup touché. Et puis il donne envie de prolonger la lecture par des univers artistiques divers (Une pièce de théâtre d’Anton Tchekhov, un roman de Balzac et le travail de Louise Bourgeois)

Shaïne Cassim, Je ne suis pas Eugénie Grandet, Ecole des loisirs (coll. medium), 2011

Le combat ordinaire, Manu Larcenet

septembre 7th, 2011 § 1

Gros coup de coeur !

Je veux vous parler d’une BD qui m’a beaucoup plu. Pour ce faire, je vais vous livrer non pas ma critique, mais celle de quelqu’un d’autre (non non, ce n’est pas une question de flemme). Simplement, parfois d’autres ont su trouver les mots justes. C’est le cas ici. Lisez et allez vous balader côté BD de votre médiathèque/librairie préférée, à la lettre L…comme Larcenet ou C comme Le Combat ordinaire..

< »Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu’il trouve qu’il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu’il en a marre de photographier “des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir”. À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros pétards) qui l’appelle Georges et réciproquement, à cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : “J’aurai un petit lapin et je l’appellerai Georges, et je le garderai contre mon cœur.” Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s’inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu’il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.

“C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente, d’horreurs banales et d’un chat pénible”, écrit Larcenet. C’est aussi un scénario parfaitement maîtrisé, drôle — de cette drôlerie complice qui évite l’ironie — et tendre, en totale osmose avec un dessin hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou d’Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire, histoire légère et bouleversante d’une renaissance, est l’album le plus personnel de Larcenet. »>

Cette critique est disponible sur : http://www.bedetheque.com/serie-5874-BD-Combat-ordinaire.html

Trois ombres de Cyril Pedrosa

juillet 26th, 2011 § 0

Trois êtres, une famille. Des instants paisibles et heureux coulés ensemble, jusqu’au jour où trois autres êtres viennent entacher ce bonheur. Trois ombres mystérieuses qui vont tout changer.

Graphiquement, j’ai bien accroché. Un dessin parfois simple, épuré et parfois riche, détaillé. Des traits qui s’assombrissent, se durcissent lorsque vient la nuit où lorsque la peur, la colère et la tristesse surgissent. J’aime  l’apparence donnée aux arbres, aux nuages, à la nature.

En tournant les premières pages de ce livre, on ne peut s’empêcher d’être enveloppé dans cet écrin de bonheur qui nous est donné de contempler. Des rires, des sourires, de la simplicité et de l’amour. Alors quand surgissent ces trois cavaliers en haut de la colline on comprend qu’un malheur est proche. La mort rôde. Elle vient prendre une vie, celle du petit Joachim. Commence alors une fuite contre l’inévitable.

Aborder la mort sans sombrer dans le pathos c’est possible et Cyril Pedrosa s’y évertue avec talent. Tendresse, humour et poésie enveloppent tel un voile la tristesse et la gravité néanmoins palpable de cette histoire si poignante.

Ce roman graphique est somptueux. Certes il n’est pas parfait et j’ai été quelque peu déçue par le scénario de la fin (le côté un peu trop fantastique qui prend le dessus) mais cette BD reste une belle réussite, avec une fin positive comme je les aime.

A lire..

Entre deux rafales, Arnaud Tiercelin

mars 23rd, 2011 § 0


Entre deux rafales, c’est d’abord une histoire d’amour.  Arthur et Emma s’aiment. Ils s’aiment en dépit du regard des autres, en dépit de leur condition sociale que tout oppose. Ils s’aiment oui, mais leur histoire s’arrête brutalement, à un carrefour, contre un camion.
Entre deux rafales
, c’est aussi la vision de deux adolescents en quête de réponses. Lui, qui s’est enfui après l’accident et qui, rongé par le remord rôde autour de l’hôpital. Lui qui se remémore son passé pour mieux comprendre le présent. Elle, amnésique, à la recherche de son identité. Elle qui voudrait savoir qui elle est, ce qu’elle faisait sur ce scooter et où est ce garçon avec qui elle avait décidé de fuguer.

Mon avis :

J’ai été séduite par la construction du livre, qui alterne la voix d’Arthur et celle d’Emma. Mais surtout, j’ai été happée par l’histoire et la plume d’Arnaud Tiercelin. Un récit bouleversant et tendre à la fois. Une écriture dune grande sensibilité et d’une grande qualité.
Ces deux personnages, pas encore adultes mais plus tout à fait enfants, ces deux voix, meurtries, et pourtant unis par un même sentiment, ont fait chavirer mon coeur. Leurs pensées, leurs ressentis sont retranscrits avec tellement de poésie et de justesse qu’on ne peut que s’identifier à eux et se sentir profondément touché par ce qui leur arrive.

Je le conseille vivement. Je le recommande même !! Prenez le temps de lire cette petite merveille.

TIERCELIN Arnaud, Entre deux rafales, Paris, Éditions du Rouergue, 2011, 129 p. ( DoAdo)

Mathias Malzieu, fais nous encore rêver !!

mars 10th, 2011 § 3


Je viens de tomber sur une info assez chouette et donc, j’ai envie de la partager avec vous. En fait, il s’agit même de deux informations..

Première info :

Mathias Malzieu, leader du groupe Dionysos et auteur de deux superbes (selon moi évidemment) bouquins – La mécanique du coeur et Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi – va sortir un nouveau livre intitulé Métamorphose en bord du ciel. Pour ceux qui ne connaissent pas sa plume, lisez mon article sur La mécanique du coeur, vous aurez un apercu de son style.

Voici le pitch du livre :

Tom Cloudman est un cascadeur qui rend ses acrobaties involontairement comiques par sa maladresse. Ses performances clownesques le propulsent au sommet de la gloire, jusqu’à ce que, soigné pour une de ses innombrables fractures, on ne lui découvre une maladie incurable. Lors d’un long séjour hospitalier, il croise une créature mi-femme, mi-oiseau, qui lui propose un pacte insolite.

Illustration de Benjamin Lacombe pour la couverture étrangère de La mécanique du coeur

Illustration de Benjamin Lacombe pour la couverture étrangère de La mécanique du coeur

Et devinez qui a participé aux illustrations ??? Benjamin Lacombe bien sûr !! C’est presque une évidence pour moi, au vu de ses dernières contributions à la collection Métamorphose (collection Burtonnienne des éditions Soleil). Si j’ai bien compris, il n’est pas le seul. L’auteur à choisi une quarantaine d’artistes pour illustrer des passages clé de son roman. Donc, si vous appréciez l’univers littéraire de Mathias, rendez-vous à la galerie l’Art de rien du 16 mars au 1er mai, où vous pourrez admirer ces illustrations!

Illustration de B. Lacombe pour Métamorphose en bord de ciel

Illustration de B. Lacombe pour Métamorphose en bord de ciel

Deuxième info :

La  Mécanique du cœur va être adaptée en film d’animation !! Et là vous vous dites surement : qui mieux que Tim Burton peut transposer un livre comme celui-là au cinéma ? Et bien personne à priori..mais à ma grande déception, c’est Luc Besson qui s’en charge. J’aime ce que fait Mr Besson mais cet univers à la fois onirique, noir et fantastique qui caractérise le livre sied beaucoup plus à Mr Burton, ce fou furieux à l’imagination prolifique (bon ok j’arrête, vous savez tous Ô combien je suis fan de Tim Burton ! Et si vous ne le saviez pas allez voir ici !)

Voili voilou ! Le livre sera disponible le 16 mars en librairie…youpi !!! :) J’ai hâte..

Elle s’appelait Sarah, Tatiana de Rosnay

mars 2nd, 2011 § 0


Résumé éditeur :

Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l’étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l’abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible. Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie changer à jamais. Elle s’appelait Sarah, c’est l’histoire de deux familles que lie un terrible secret, c’est aussi l’évocation d’une des pages les plus sombres de l’Occupation. Un roman bouleversant sur la culpabilité et le devoir de mémoire, qui connaît un succès international, avec des traductions dans vingt pays.
Ce livre a obtenu le prix Chronos 2008, catégorie Lycéens, vingt ans et plus.

Mon avis :

Pour la petite histoire, j’ai lu ce livre presque d’une traite, lorsque je rentraisde mon voyage en Italie. Acheté à la va-vite dans le hall de la gare pour passer le temps, j’étais loin de me douter qu’en tournant les dernières pages de ce roman je me retrouverai à Lucca, petite ville Toscane qui fût un de mes coups de cœur lors de mon voyage.

Parenthèse fermée. :)

J’ai donc dévoré ce livre en quelques heures seulement et pour cause, il se lit très facilement. Il m’a beaucoup émue. Je crois qu’une des raisons à cela, est qu’il aborde une partie de notre histoire mais aussi que l’auteur a  relativement bien mené son intrigue. L’histoire est poignante et captivante. L’alternance entre le passé et le présent, entre l’investigation menée par Julia et le récit tragique de Sarah donne une réelle force au roman.  On ne peut s’empêcher de s’identifier à ces deux personnages et de s’impliquer émotionnellement.

On ne sort pas indemne d’un livre comme celui-ci. On se met en colère, on s’indigne, on se sent impuissant. On s’en veut.
Une histoire prenante, tragique et émouvante.

Tatiana de Rosnay a réussi son pari. Perpétuer le devoir de mémoire au travers d’une fiction.

A lire..et à voir ! L’adaptation de ce roman est sortie au cinéma en octobre 2010.

DE ROSNAY Tatiana, Elle s’appelait Sarah, Éditions Héloïse d’ Ormesson, Paris, 2007, 356 p.

Zep et ses happy books !!

janvier 10th, 2011 § 0



A voir absolument !!!!!!!!!

Trois livres : happy girls, happy rock et happy sex
Trois délices à savourer sans modération.

Pourquoi lire les happy books ? Parce que vous êtes sur de passer un bon moment.
C’est exquis, piquant, drôle, tendre. Chacun s’y retrouvera avec plaisir et amusement.

Ma préférence  : happy sex..un régal de situations burlesques, cocasses, détonantes et tellement proches de la réalité que vous en rirez de bon cœur. Un regard décomplexé, emprunt d’humour sur l’intimité du couple et le sexe.

A mettre entre toutes les mains..adultes bien entendu !

Quelques extraits pour vous donner l’eau à la bouche :

Weis et Hickman

décembre 21st, 2010 § 2


Puisque je vous ai parlé de David Gemmell, je me dois d’évoquer d’autres auteurs maîtres dans le genre de la fantasy ! Et pas des moindres !!

Margaret Weis et Tracy Hickman

J’ai deux séries à  vous conseiller :

- la légende de l’épée noire
- les portes de la mort

Je viens de terminer le 6e tome de la deuxième série et vais donc vous présenter celle-ci car c’est encore tout frais dans ma tête.

Le cycle des portes de la mort

Petit résumé :

Il y longtemps, dans l’ancien monde, deux races de « dieux », les Sartans et les Patryns, se firent la guerre. Pour mettre un terme à cette guerre,  les Sartans fragmentèrent le monde en  royaumes et emprisonnèrent leur ennemi, les Patryns, dans l’un d’entre eux, appelé le Labyrinthe. Cette prison avait pour but de les remettre dans le droit chemin. Mais au fil du temps, le Labyrinthe prit vie et se retourna contre ses occupants, devenant mortellement dangereux. Xar fut le premier Patryns à s’en échapper.
Aujourd’hui, il charge Haplo de traverser les portes de la mort, d’arpenter les autres royaumes, d’y semer discorde et chaos et de découvrir ce que est devenu leur antique ennemi..

Une série incroyablement bien réussie. Captivante, riche et complexe. Une fois que vous la commencerez, attendez vous à passer en mode hibernation et à perdre quelques heures de sommeil !

J’ai été séduite tant pas l’histoire que par les personnages et les mondes créés de toute pièce par les auteurs. Chaque livre est une surprise et l’intrigue va crescendo. On y découvre des univers totalement différents, des personnages hauts en couleurs, entourés d’une aura de mystère et ayant tous un rôle à jouer dans ce récit d’une inventivité déconcertante. Tout est imbriqué avec génie.

Il y a une petite touche philosophique dans ce récit, qui aborde les croyances, la domination/le pouvoir, le bien/le mal  et qui le rend encore plus intéressant !

On oublie vite les quelques passages un peu longuets et l’écriture parfois très simple.

Pour tous les lecteurs de fantasy et les autres aussi…peut être cette série vous réconciliera-t-elle avec le genre ! Parce qu’il n’est pas de genre qui développe à ce point l’imaginaire. Et dieu que c’est bon de pouvoir rêver et de s’évader de la réalité !!

PS : N’oubliez pas de jeter un œil à La légende de l’épée noire. Une série en quatre tomes, assez noire mais tout aussi prenante et imaginative !

Des gourmandises sur l’étagère de Françoise Moreau

juillet 11th, 2010 § 0


Ce petit roman (44 pages) a beau être fluet, son contenu est riche de saveurs. C’est un délice. Tel des bonbons, les mots fondent sous la langue et  réveillent notre intarissable besoin d’évasion et d’amour. Plusieurs effets sont à escompter : risque d’agitation des papilles, envie incontrôlable de savourer la vie et ses petits délices !

L’histoire ? J’ai envie de vous dire : lisez-le. Je ne savais moi-même absolument pas à quoi m’attendre. C’est une lectrice qui en me rendant le livre à la médiathèque m’a dit ce simple mot : génial.
Quoi de plus exquis que de se laisser surprendre et de se délecter de l’inconnu ?

Un livre qui s’adresse à tous les amoureux des mots, qui trouvent en chaque chose un moment de poésie.

Un extrait :

« Marie-Gabrielle se retourne. Les colonnes de ses cuisses ondulent sous le tissu rouge et des vagues pulpeuses roulent sous la peau de sa gorge. Les perles de son collier tremblent alors comme des cubes de gelée translucide. Elle est belle comme une armoire. Et béante comme elle. Toutes les nourritures terrestres parviennent mal à combler ce creux dans son ventre qu’elle remplit obstinément et  tous les jours. Pour ne pas devenir un arbre creux. Comme on en trouve plusieurs dans l’île entre canal et rivière. Odilon le sait. Il l’aime pour sa circonférence. Pour ce qu’elle abrite en elle, blessure, amour, abcès. Il l’aime en entier, en détail.« 

Bonne lecture…

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